Camille Frairrot

     Lors de la soirée du Salon du Sang-Neuf littéralement le nouveau sang, les Ateliers Claus présentaient la nouvelle génération d’artistes performers. C’est un lieu atypique et intimiste bien loin du «white cube» espace de galerie classique, ni «black box» comme l’enceinte d’un théâtre, les Ateliers Claus sont en cela à l’opposé de tout lieu attendu, de part leur intitulé «atelier» ils se veulent être en marge, un lieu d’exposition non conventionnel, et peut être même introspectif l’atelier étant le lieu de création de tout artiste, les murs sont brut et le sol est une dalle de béton lissée, le lieu est vierge laissant libre cours à la créativité des performers. Bien plus qu’un «divertissement pour vernissage» cette soirée met à l’honneur l’art visuel de la performance, aujourd’hui en plein essor mais longtemps mis de côté par les amateurs d’art. Le public a pu découvrir un univers qui lui ai peu familier, celui de la performance. La soirée qui s’est déroulée de 19h à minuit a été riche en rebondissements, surprises, découvertes et sensations. La soirée a été un enchaînement bien orchestré de performances en tout genre, s’adressant à un public novice comme aux initiés. L’une des performances qui a le plus marqué les esprits au cours de la soirée était «Jeux Olympiques» réalisé par trois des performers de la soirée, deux hommes et une femme. Pour mieux apprécier cet art mal connu, il fallait venir à la soirée sans attente, simplement à l’écoute, être attentif, enclin à la découverte, contrairement à un spectateur qui a payé et qui «en veut pour son argent».

      Après quelques découvertes de performances, on a vu deux performers faire leur entrée dans le hall du rez de chaussée venant de l’extérieur, deux jeunes hommes métisses plutôt élancés et musclés chacun d’eux tenaient à leurs bras deux femmes. On a reconnu des camarades de classe, on a donc pu imaginer qu’il ne s’agissait pas de figurants ou d’autres performers mais plutôt des personnes du public prises à partie par les deux compères. Ils ont avancé ainsi avec leur captives, d’un pas assuré jusqu’au centre de l’espace, celui-ci étant une surface plane au sol de béton lissé, le public était au même niveau que les performers et disposé en cercle tout autour d’eux. La lumière émanait de plusieurs spots amenant des ombres assez dures sur les visages et sous leurs corps, on aurait pu suivre leur performance seulement par les ombres projetées sur le sol. Lors de leur entrée ils portaient tous les deux autour de leur cou des poches où étaient placeés des tranches de charcuterie variées sous vide. Ils poussaient des cris, nous pourrions qualifier ça de rugissements à la manière d’animaux qui se jaugent et cherche à impressionner aussi bien le public que l’adversaire. Dès lors ils ont chacun commencé à distribuer au public, ces colliers d’un nouveau genre. Sans demander la permission ils ont passé la fine cordelette bleue autour du cou des personnes non loin d’eux. Personne n’a refusé l’offrande peut-être en raison d’une sorte de communion entre le donneur et le receveur comme un rite d’initiation, ou bien par politesse et désir de ne pas entraver la performance. La troisième personne était une femme de taille et corpulence moyenne aux cheveux longs et bruns, elle était vêtue d’habits de cotons amples. Elle semblait avoir le poste d’arbitre de par sa position centrale et son rôle supposé différent, elle a disposé du papier adhésif blanc sur sol, trois bandes centrées dans l’espace et placées de manière parallèles avec un espace identique les unes entre les autres. Les deux bandes extérieures avaient pour rôle d’indiquer la place des deux adversaires, de manière symétrique par rapport au centre de l’espace à la manière de starting blocks ou de ligne de départ. Ainsi les deux performers se sont placés juste derrière leur bande externe, sur ordre de l’arbitre. Ils se sont étirés et ont procédé à des assouplissements facilités par leurs tenues, ils étaient tout deux vêtus de pantalons moulant en matière synthétique et extensible ainsi que de t-shirt amples, leurs chaussures étaient souples. Leurs cheveux crépus était lâchés et l’un d’eux les avaient teints de bleu ce qui rappelait la teinte de son t-shirt bleu électrique. Ils étaient assis sur leurs chevilles et se faisaient face en se lançant des regards de provocations et d’intimidations toujours à la manière de bêtes sauvages, ils poussaient même des cris. L’arbitre située entre les deux hommes a tendu entre eux un élastique qui semblait être une chambre à air de vélo de par sa couleur noire et de son élasticité. L’entrave était maintenue entre eux par leurs têtes, une tension forte s’appliquait à la chambre à air qui commençait à se tendre du fait que les deux hommes tiraient vers l’extérieur. L’arbitre a élevé ses bras en l’air pour annoncer le départ du combat, en lançant un compte à rebours jusqu’à «trois» et à trois les deux hommes ont commencé à tirer de toutes leur forces vers l’arrière. Ils se sont retrouvés à quatre pattes, l’élastique maintenait toujours leur têtes. En les voyant faire on a pu comprendre que le but de la manœuvre était de tirer l’autre afin de lui faire dépasser la ligne centrale à la manière de la sokatira le jeu de tir à la corde basque. Le duel était rythmé par des percussions et plus précisément celles de la batterie exécutée par un autre des performers, cela apportait une puissance incomparable au combat qui en devenait une véritable joute grâce à cette rythmique tribale presque primaire. Ce combat n’a duré seulement que quelques minutes car l’adversaire au t-shirt bleu a fait dépassé la ligne à l’autre. À force de tension, le morceau de caoutchouc a cédé sous la pression et est arrivé non loin du visage du gagnant qui a ensuite manifesté sa satisfaction par des hurlements. Puis l’arbitre les a fait échanger de place, comme dans un duel à force égale. Elle a remplacé la chambre à air par une neuve et a lancé le top départ du second match dont les règles avaient changé, ils ont commencé à passer leurs bras par dessus l’élastique et à tirer avec leur buste en cherchant des appuis avec le pied sur le sol lisse. Le second round a été bien plus intense que le premier car ils se sont débattus avec tout leur corps et on pouvait lire la tension sur leur visage, accentuée par le rythme de la musique. Ils se débattaient chacun comme ils le pouvaient et y mettaient toute leur fougue dans une vague croissante d’énergie bestiale, se dressant presque sur leur jambe, parfois même en étant couchés sur le sol, ils rampaient et glissaient. Ils tiraient avec leurs mains en enroulant la chambre à air autour de leur membre pour avoir encore plus de prise et terrasser l’adversaire en l’amenant à franchir la limite représentée par l’adhésif blanc. En raison de l’extrême tension exercée sur la chambre à air, elle a cédé une seconde fois en faveur du vainqueur précédant, qui poussa un rugissement long et gutturale annonçant son triomphe, il a fait le tour du cercle à la manière d’un boxeur sur un ring, levant les bras en l’air dans un geste de magnificence. Ce dernier évènement a mit fin à leur performance.

 
     On pourra dresser un corollaire avec une autre performance pourtant bien différente dans le support et l’exécution, et se déroulant durant le concert de La Tendre Émeute, la performance de Jérémie Zilw et de ses musiciens: «Formation CarréÓ». Le chanteur incarné par Jérémie Zilw était torse nu et survolté. Derrière lui était projeté une image d’un carré comme réalisé à main levée, on pourrait également dire «à souris levée», représentant un carré blanc au tracé tremblant et hésitant comme réalisé à la main gauche, ou alors en vitesse. Ces musiciens c’étaient succédés au cours de la soirée étant parfois bassiste et plus tard au clavier. Pour ce morceau Jérémie Zilw était entouré d’un bassiste, d’un batteur, d’un guitariste et d’un homme au clavier. Tous étaient situés sur le même plan que le public au rez de chaussée des Ateliers Claus, il n’y avait pas de socles, pas d’estrade, mais ils étaient mis en valeur grâce à un jeu de lumière notamment une lumière blanche qui irradiait le chanteur à la manière d’un spot ce qui engendrait des ombres fortes sur son visage, tandis que ses musiciens étaient dans la pénombre à l’arrière. Le chanteur était également en avant plan avec le bassiste à droite de celui-ci et le guitariste à gauche, l’homme au clavier à droite et le batteur à gauche étaient eux en arrière plan non loin du mur où était projeté le carré. Les musiciens étaient en formation carré autour du chanteur. Leur morceau a débuté deux minutes après la fin du morceau précédent. On pourrait qualifier leur musique de rock déchaîné expérimental où le chanteur pousse sa voix au maximum, il hurlait « formation carré » c’était la quasi unique substance de ce morceau et ce par quoi il l’ entama. Pendant la performance scénique d’autres performers c’étaient mêlés à la foule, au public, ils étaient munis d’une corde qu’ils faisaient passer dans le dos des personnes afin de réaliser un enclos d’une forme géométrique se voulant être un carré ou du moins un parallélépipède. Les performers incitaient et poussaient le public a participer à ce carré, à en étirer les angles avec leur corps et à tirer la corde avec leurs mains. Au fur et à mesure du morceau de plus en plus de personnes se prenaient au jeu et participaient à la formation carré. Des mouvements de foule se créaient, les participants et non participants étaient bousculés par la vague des personnes emportées de force par cet enclos de corde, certains sortaient de l’espace généré par la corde pour y entrer à nouveau, ils n’avaient qu’à la soulever et se glisser en dessous. Les personnes sautaient et dansaient enivrées par la musique et les lumières stroboscopiques, parfois même emportées par un trop fort mouvement de foules les gens tombaient les uns sur les autres et restaient de longues secondes à terre. Épisodiquement la corde s’entourait autour des membres du public, de leur jambe, de leur bras voir même les étranglait quelques peu. À l’intérieur du carré, on se prenait des coups, les personnes étaient collées les unes contre les autres, les gens criaient et se bousculaient comme dans un pogo, donc dans un geste la plupart du temps volontaire. Les participants hurlaient le refrain qui n’était autre que «formation carré» dans un élan d’excitation débridée. Cette performance a brisé la relation établie entre l’œuvre et le spectateur, le spectateur est devenu acteur de la performance, et c’est le chanteur qui est devenu le spectateur car il observait les participants réaliser la «formation carré». La performance participative avec le public a pris fin quand le morceau s’est terminé, la corde a été relâché afin de libérer le public.

 
     Les Ateliers Claus sont situés à Saint-Gilles commune de Bruxelles-Capitale, une des premières caractéristiques de Saint-Gilles est sa population hétérogène sur le plan de l’origine culturelle ainsi que ces différences de classes sociales. Le haut de Saint-Gilles autour de la gare du Midi regroupe des logements aux loyers modestes tandis que le bas de Saint- Gilles possède des loyers bien plus élevés et connaît un élan de gentrification depuis plus d’une dizaine d’années. Les Ateliers Claus sont situés entre ces deux quartiers. Mécanisme complexe de renouvellement urbain la gentrification est l’idée selon laquelle des personnes plus aisées et acteurs de la cultures viennent s’installer dans des quartiers modestes, pour y vivre, y travailler et s’y développer. C’est ce qui se passe dans le bas de Saint-Gilles en bordure avec Ixelles et le quartier huppé du Châtelain. Mais le quartier de la Gare du Midi dont les espoirs d’évolution étaient entretenus par le bourgmestre lors de l’arrivée du Thalys et du TGV il y a quinze ans, ont été anéantis par les dossiers d’expropriations et de démolitions du quartier ce qui n’a plus rien à voir avec la gentrification évoquée. Selon Mathieu Van Criekingen attaché au Laboratoire de Géographie Humaine de l’ULB « Ce n’est plus du tout un mouvement lent de rénovation gentille lancé par quelques bobos» et conclut «qu’il s’agit de la forme la plus brutale et la plus agressive de la gentrification ». À Saint-Gilles cohabite une variété de population aisée et celle effondrée face à la non réaction du bourgmestre. Lors de la performance des «Jeux Olympiques» on a pu ressentir comme un désir d’échapper à quelque chose qui les retenait, symboliser par cette chambre à air tendue reliant leurs deux corps déchaînés pour la victoire. Leur joute était semblable à une danse, comme chorégraphiée, cela était amplifié par la force que prenait la musique, on pouvait croire que les deux performers bougeaient avec et sur le rythme ce qui apportait un coté mystique à leur duel. On pourrait faire le lien avec la performance «Jeux Olympiques» et le combat qu’ont mené les habitants du haut de Saint-Gilles contre les constructions frénétiques de promoteurs et de tous ces phénomènes de «bruxellisation». L’arbitre est incarné par Monsieur le Bourgmestre Charles Piqué qui essayait de satisfaire les deux parties de la manière la plus juste et honnête possible. On peut se questionner sur les médailles distribuées par les deux hommes performers car ces rondelles de charcuteries misent sous vide peuvent être considérées comme des récompenses et dans ce cas des récompenses de mauvais goût, imagées par une denrée périssable qu’est la viande bien loin du métal précieux de l’or. On peut interpréter cela comme une dénonciation de la gentrification au détriment des populations qui vivent à Saint-Gilles dans la précarité, on dénonce que le quartier va mieux mais plus pour les mêmes populations. Les personnes présentent lors de cette soirée étaient pour la plupart jeunes, actifs et étudiants Saint-Gilleois ou non, mais profondément acteurs de la gentrification dû à leur présence ce soir là aux Ateliers Claus lieu de culture contemporaine. 

 
     Quant à la performance de la Tendre Émeute que l’on aurait très bien pu voir à « The One- Hit Parade» cette émission berlinoise diffusée sur Arte présentant la nouvelle génération de compositeurs chanteurs aux performances scéniques parfois surprenantes. Tout au long de la performance «Formation carré» on avait le profond sentiment que l’on guidait les spectateurs vers un penchant à la rébellion via la musique rock et les cris du chanteurs également poussés par les performers dans la foule qui hurlaient «formation carré» eux aussi. On se trouve confronté à un paradoxe car les meneurs de cette performance amenaient les spectateurs- participants à former des troupeaux, bien à l’inverse de l’idée d’anarchisme anti-autoritaire et d’égalité sociale. Le rythme et les sonorités de leur morceau évoque le titre «Arnarchy in the U.K» des Sex Pistols en 1977, c’est en cela que le paradoxe est d’autant plus fort, car les Sex Pistols dans un pays tel que le Royaume-Uni à cette époque, où étaient exercées de nombreuses pressions, dénonçaient que tout n’était pas aussi parfait qu’on voulait nous le laisser croire et ils voulaient guider les jeunes vers la rébellion et l’anarchisme contre le pouvoir en place. Dans le cas de la Tendre Émeute, ils utilisent les codes du rock, l’éclairage, la position du corps en tension et l’énergie incroyable. Cependant ils poussent les gens à se rassembler et même à s’entasser et à être coincé dans cet espace délimité par les cordes et bâillonné par le bruit. Certaines personnes l’on vécu comme un exutoire, libre de sauter dans tous les sens de hurler et de pousser les autres vers l’idée de l’anarchie. D’autres subissaient ce qu’y se déroulait autour d’eux, parfois amené par la force dans le carré, d’autres ont cherché à s’en écarter ou à fuir le carré. Ainsi les gens étaient enfermés à la manière de moutons, il est parfois difficile de sortir de cette «formation carré». 
     La performance des «Jeux Olympiques» et celle de «Formation Carré» étaient encrées dans le contexte de la gentrification car l’une était le combat des classes sociales modestes envers les phénomènes de bruxellisation à Saint-Gilles et l’autre était une rébellion faussement anarchiste des acteurs de la gentrification car le message diffusé était celui du regroupement plutôt que celui de l’anarchie.


     L’intitulé de la performance «Jeux Olympiques» à été mis à la connaissance du public seulement après la soirée, on pourrait mettre cela en lien avec la première apparition du mot performance en 1839 qui signifie à cette époque «l’exploit remarquable d’un athlète», c’est ce que donne à voir les performers tout au long de leur performance via l’exécution de mouvement de force impressionnant à la manière de sportifs professionnels. 

    Sébastien Bizet disait «Évoquer le concept de performance n’appelle pas nécessairement l’idée musicale. L’idée musicale, quant à elle suppose le concept de performance» on ne peut pas négliger cela lorsque l’on veut mentionner l’art de la performance des années 50. Il est important de faire un lien entre la performance «Formation Carré» de La Tendre Émeute et le groupe Fluxus crée en 1962. Fluxus est un mouvement d’art contemporain mêlant divers champs d’actions tel que la littérature les arts visuels et la musique, le groupe Fluxus questionne entre autre le statut de l’artiste, la place de l’œuvre dans la société par un rejet systématique des institutions, ils s’établissent à une époque post-Duchamp et s’inspirent fortement du dadaïsme et de John Cage. Fluxus se caractérise par la difficulté qu’il existe à le définir, néanmoins on peut relever leur but avoué qui était de supprimer toutes frontières entre l’art et la vie: tout est art. En musique, Fluxus apporte dès 1963 la participation du public à l’action. Non pas une fausse participation, mais un véritable désir du transfert des responsabilités, le public devient acteur. C’est en cela que l’on peut rapprocher la performance de la Tendre Émeute avec le groupe Fluxus, car le spectateur est devenu acteur de sa propre représentation. Chez Fluxus et aussi avec la Tendre Émeute, la représentation du concert se voit modifié au profit d’une expérience différente et singulière.
     Nous pourrions également lier cela au « coup de poing » contre les passéistes de Marinetti. Il a inventé de tout pièce le mythe du «boxeur futuriste» incarné par Amando Mazza, ce dernier participait au représentations des futuristes et était parfois amener à se battre avec le public. C’est l’une des premières représentation participative, à cette époque on ne parlait pas encore de performance.


     La performance de La Tendre Émeute m’évoque le travail « Magma » de Boris Charmatz qui a été réalisé sans public ni accompagnement musicale où l’on observe approximativement une dizaine de personnes nues enlacées et imbriquées les unes contre les autres, formant un noyau dur capable de se mouvoir et de se déplacer à l’intérieur d’un espace délimité par un scotch blanc c’est à l’image de la formation carré devenue un agglomérat de personnes plus ou moins déchaînées qui bougeaient dans l’espace.
On pourrait comparer la performance de La Tendre Émeute «Formation Carré» et celle des «Jeux Olympiques», à la peinture du Radeau de la Méduse de Théodore Géricault qui était lui aussi de la nouvelle génération de peintre à l’époque où il a peint ce tableau en 1819. Ce gigantesque tableau de 720cm sur 490cm représente un épisode tragique de l’histoire de la marine française : le naufrage de la frégate Méduse en 1816. Ici on ne s’attardera pas sur la description de l’œuvre aussi riche soit elle, mais plutôt sur son sujet. Ici les performers des «Jeux Olympiques» tentent de s’échapper en tirant l’autre vers la limite à ne pas dépasser et là où Jérémie Zilw chante «formation carré» ses collègues rassemblent le public dans des petits parcs pour animaux fait de corde, on retrouve à chaque fois un coté primaire qui a pu être mis en avant dans le récit du radeau de la Méduse lorsque les naufragés on du survivre et parfois même s’entre-tuer pour survivre. Mais le lien le plus fort a mettre en exergue est celui du radeau délimité par les flots semblable au carré délimité par la corde où les naufragés à la manière des participants de « Formation Carré » se retrouvent coincés sur une surface où ils se sont vue regroupés. Tout comme dans la performance «Jeux Olympiques» ils cherchent à en échapper en faisant dépasser la limite de l’espace à l’autre. Ils sont malgré tout tous ensemble sur ce radeau, entre ces cordes ou relier par la chambre à air, ensemble dans le désir de s’échapper.


Cette soirée a été riche en émotions et en questionnements et a amené le spectateur à se remettre en cause sur sa place omnisciente dans l’art, mais plus particulièrement dans la société actuelle. Aujourd’hui le spectateur peut il devenir l’œuvre, se l’approprier et la modifier ?





 
WEBOGRAPHIE
http://www.lesateliersclaus.com
http://www.quartier-midi.be/la-gentrification-de-bruxelles-un-phenomene-en-marche
http://vimeo.com/24181813 Magma Boris Chamatz
http://www.ben-vautier.com/fluxus/fluxus_tout.html

BIBLIOGRAPHIE
Cours de Antoine Boute sur la bruxellisation
L’art de la performance